17 mai 1903
François Bize (l’orthographe des premiers
actes officiels), adresse une demande au maire de Talloires, pour ouvrir avec
son épouse Marie, un débit de boissons sur le petit terrain avec chalet dont
ils sont propriétaires. Ils auront deux fils, Marius puis Georges.
Ainsi débute
l'histoire des Bise.
1929
le Père Bise renomme le restaurant L’Auberge du
Père Bise tandis que de son côté, à quelques pas du lac, Georges et son épouse Claudia prennent eux aussi les rênes de leur destin et marqueront à leur tour
l’histoire de la commune de Talloires.
A leur manière.
Les années 30
Sous l’égide de Georges, le cadet et de sa femme, le
Cottage des Marronniers voit le jour, sur le terrain familial, à quelques
mètres de l’Auberge du Père Bise.
Caractère bien trempé et âme de « chef »
obligent, Georges devient au fil des années une figure emblématique de la
cuisine de Talloires. Grands de ce monde et société des Nations y ont leurs
habitudes gustatives et font du Cottage des Marronniers « the place to be
and eat ». Talloires devient alors une adresse qui n’a plus rien de
confidentielle et une villégiature prisée des hauts fonctionnaires suisses et
des personnalités internationales.
1947
Le terrain familial devient trop étroit pour
répondre aux attentes des clients de Georges Bise. En acquérant 1 hectare et
demi au bord du lac, jouxtant l’auberge du Père Bise, il dispose enfin de
l’espace qui lui manquait pour donner libre court à l’expansion de son
entreprise. Un de ses fils, Fernand, manifeste un engouement enthousiaste pour
l'affaire familiale. Brillant mais atypique, il délaisse l'école hôtelière de
Paris pour la voie moins sacrée mais pourtant tout aussi noble de
l'apprentissage…
Point, le Claridge, le Savoy à Londres, Taillevent, le Carlton
le voient passer dans leurs cuisines. Aguerri et toujours aussi passionné, il
rejoint Talloires pour parfaire sa formation « à la manière des Bise »
durant 11 ans avec son épouse Céline.
Les années 60
Au-dessus de la baie de Talloires brille une
véritable constellation d’étoiles, unique en France… qui porte le village
au firmament de la gastronomie.
1968
Georges décède au printemps, le 23 avril. Fernand
reprend alors au pied levé les rênes de la cuisine familiale, au propre comme
au figuré.
Derrière les pianos de la cuisine, il fait perdurer les 2 macarons
obtenus par son père avec une idée en tête : apporter un souffle de modernité au Cottage Bise
sans trahir l’esprit « familial et convivial » qui a fait sa renommée.
Avec Fernand, l’art de recevoir est à son apogée.
Polyglotte habitué des grandes maisons et de la clientèle de luxe, il sait
accueillir avec autant d’aisance familles royales ou industrielles, stars de
cinéma et gens de lettres. De Rainier et Grace de Monaco au Duc de Belford en
passant par John Rockefeller et Dupont de Nemours, il fait de Talloires une des
références du gotha et du bottin mondain.
Depuis les années 90
Une nouvelle « bise » souffle sur Talloires
et y apporte sa pierre à l’édifice. Jean-Claude, le fils de Fernand, fait
l’Ecole Hôtelière de Lausanne de 81 à 85. Il fait ensuite ses premières armes
auprès de noms prestigieux : l’Hôtel de Ville de Crissier, version
Girardet et l’hôtel du Rhône, deux établissements helvétiques prisés des
gastronomes.
A la tête du Cottage Bise
depuis 1992 avec son épouse Christine et son fils Nicolas, il s’efforce, en
famille, de conserver intact l’esprit familial et convivial qui a fait les
grandes heures du domaine tout en lui apportant une indispensable modernité et
un standard de confort à même de séduire une clientèle toujours plus
exigeante. Grands travaux,
agrandissement de la terrasse, rénovation des chambres, création de la piscine
en 1993, salons de séminaires adaptés aux nouvelles technologies…
Chaque année
apporte son lot d’améliorations et de travaux. C’est sans doute l’un des
secrets de jouvence du Cottage Bise : n’être jamais ni tout à fait le
même, ni tout à fait un autre et demeurer toujours dans l’air du temps.